S’auto-éditer : le guide complet pour éditer son livre
L’édition est l’objectif ultime pour un auteur. Mais pour éditer un ouvrage, il existe deux possibilités : passer par une maison d’édition traditionnelle ou s’auto-éditer. Si passer par un éditeur permet de se voir tout prendre en charge, en auto-édition, tout revient à la charge de l’auteur.
Mais cet investissement est récompensé, car vous gardez 100 % des droits sur les ventes votre livre. Toutefois, pour réussir son auto-édition, il faudra respecter les étapes et savoir exactement où vous mettez les pieds.
Pourquoi choisir l'auto-édition ?
Les maisons d’édition ont très longtemps été la pierre angulaire pour publier un livre. En effet, dans un processus d’édition, c’était la seule possibilité, pour un auteur, d’éditer et de promouvoir son manuscrit.
Les maisons d’édition en échange de droits sur l’ouvrage proposent de prendre en charge les différents types de services liés à l’édition d’un livre tels que : l’impression, la promotion, la vente en ligne et en librairies. Désormais, passer par une maison d’édition devient une alternative pour les auteur·rices.
Avec l’autoédition, l’auteur peut garder un contrôle total sur son œuvre à condition de tout prendre en charge.

Les avantages de s’auto-éditer
Le premier avantage notable de s’auto-éditer est le gain de temps. Lorsqu’on passe par une maison d’édition, il faut déjà attendre minimum 3 mois pour avoir une réponse de la maison d’édition. Une fois son livre accepté, l’impression peut aussi prendre plusieurs mois.
À l’inverse, auto éditer un livre peut prendre quelques jours à quelques semaines une fois le travail d’écriture et de mise en page terminés.
En utilisant des plateformes d’auto-édition comme KDP, l’impression se fait à la demande. Ce qui veut dire, nul besoin d’attendre que le livre soit imprimé pour le vendre. Donc aucun frais nécessaire à avancer non plus. Il suffit de créer un compte, de suivre les étapes pour publier son livre et de cliquer sur publier. Bien que tout doive être en norme pour que l’ouvrage corresponde aux attentes éditoriales de KDP.
L’auto-édition permet également de profiter d’un meilleur revenu par livre vendu puisque tout vous revient de droits. Seuls les frais engendrés pour l’impression et la promotion sont à déduire.
Les choix créatifs sont aussi libres pour chaque auteur qui édite son livre et constitue un avantage pour ceux qui ne veulent pas se contraindre à des choix de lignes éditoriales liés aux maisons d’édition. Notamment sur le choix de la couverture ou encore de certaines parties du contenu qui peuvent être revus.
Enfin, c’est aussi un moyen de se faire repérer par les maisons d’édition dans le cas ou le livre réussit à conquérir son marché.
Les inconvénients potentiels
Justement, les règles éditoriales sont souvent le frein de nombreux auteurs qui ne connaissent pas ce monde et qui n’ont pas envie de s’embêter avec ça. Car pour autoéditer un livre, il faut connaitre certaines règles si on ne veut pas faire face aux mauvaises surprises lors de la publication sur les plateformes d’auto-édition.
Notamment sur la cohérence du format sélectionné et du format publié. Mais aussi sur le nombre de pages, le contenu, le texte mis en page, etc. Tout est analysé avant d’être accepté (ou pas) par le site.
Pour ne pas perdre de temps et rencontrer des problèmes insolubles pour vous, vous pouvez faire appel à un professionnel de l’auto-édition pour vous aider. Celui-ci pourra vous donner des conseils sur la publication de votre ouvrage, les règles éditoriales, et répondre à vos questions afin que votre manuscrit soit prêt à être édité.
Les auteurs célèbres en auto-édition
Il y en a pas mal 🤗
En premier lieu, j’aimerais citer Steve Scott (alias S.J.Scott) qui est un auteur prolifique dans ces dizaines d’e-books autoédités sur Amazon. Steve Scott propose des livres sur le thème des habitudes, de la productivité et de l’entrepreneuriat et c’est un succès. Ses livres sur les habitudes figurent régulièrement parmi les meilleures ventes sur Kindle.
En deuxième lieu, difficile de ne pas citer Derek Murphy qui a autoédité plusieurs guides pratiques pour aider les auteurs indépendants à réussir sur Amazon.
Puis il y a aussi Had Elrod qui est un exemple d’auto-édition qui réussit. Auteur de « the miracle morning« , livre sur le thème du développement personnel et routines matinales totalement édité via Amazon KDP. Grâce aux podcasts, aux conférences et au bouche-à-oreille, c’est devenu un best-seller mondial, traduit en plus de 30 langues et vendu à plusieurs millions d’exemplaires.
Vous connaissez sûrement Olivier Roland qui a autoédité son livre « tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études » et qui s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires avec une promotion efficace autour du livre. Olivier Roland est l’un des blogueurs à avoir autoédité un pavé de plus de 500 pages, qui n’a pas fait peur aux lecteurs.
Dans le domaine du roman, l’auto-édition est aussi quelque chose qui se fait et qui peut propulser l’auteur vers une plus grande notoriété.
C’est par exemple le cas de l’autrice Agnès Martin-Lugand qui s’est d’abord autoédité sur Kindle avec son œuvre phare « les gens heureux lisent et boivent du café » qui a séduit des milliers de lecteurs. Ce qui l’a ensuite mené à un contrat avec Michel Lafon, et depuis ses romans sont tous des succès.
Natacha Calestrémé connu pour ses ouvrages en développement personnel et ses polars spirituels, a aussi expérimenté l’autoédition bien que certaines de ses œuvres aient été éditées traditionnellement. Elle parle de l’autoédition comme d’un tremplin de liberté.
3 étapes pour réussir votre auto-édition
Pour réussir son auto-édition, il y a trois grandes étapes. Bien sûr, le livre destiné à être vendu doit être de qualité et correspondre au marché qui l’attend. Il doit répondre à des questions que se pose le public ciblé. En prenant en compte que ces critères soient remplis, voici les trois grandes étapes :

Trouver son lecteur idéal
Cette question est fondamentale. En marketing, on dit « n’essayez pas de vendre une boisson à quelqu’un qui n’a pas soif ». Effectivement, cela a peu de chances de fonctionner. Vraiment très peu.
Trouver son lecteur idéal, c’est déjà une grande étape. Votre récit parle certainement à un profil type. Si lors de la publication de votre livre, vous ne prêtez pas attention à ça, vous aurez du mal à faire vos premières ventes, sans parler de réussir votre stratégie.
Pour le trouver, examinez les best-sellers dans votre catégorie sur Amazon par exemple. Regardez dans quoi ils sont classés et collez-vous à leurs mots-clés si cela correspond à votre contenu. Examinez aussi les types de couverture pour ne pas trop sortir des rangs de votre domaine. L’originalité, c’est bien, mais uniquement si ça reste cohérent.
Il serait pertinent aussi d’analyser si votre lecteur cible préfère lire du contenu Kindle ou du contenu papier. S’il achète en ligne ou en librairies. Combien est-il prêt à mettre pour un livre ? Entrez dans sa tête et proposez un produit qui lui semblera évident dès qu’il tombera dessus.
Choisir les bons outils
Les outils que vous choisirez peuvent faire toute la différence. Premièrement, si vous n’êtes pas familier avec le web et les différents outils proposés en ligne, demandez l’aide d’un professionnel de l’édition.
Au moment de publier son livre, le choix de la plateforme d’autoédition est stratégique. Dans cet article, je ne pourrai mentionner toutes les plateformes qui existent, puisqu’elles sont nombreuses.
En revanche, voici 3 plateformes populaires et leurs différences :
📙 Amazon KDP : l'incontournable
C’est la plateforme la plus utilisée, que ce soit pour un roman, un essai, un livre autobiographique, un e-book, un format broché ou relié, peu importe.
L’impression se fait à la demande et un manuscrit peut être publié en quelques jours seulement. KDP permet aussi de suivre ses statistiques en temps réel et de faire une distribution mondiale si c’est votre ambition.
Toutefois, elle n’offre pas de diffusion en librairie traditionnelle. Mais elle reste la plateforme n°1 dans le monde de l’édition et se montre très rentable pour les auteurs puisqu’elle peut offrir jusqu’à 70 % de royalties en plus d’être plutôt facile à utiliser. Et totalement gratuite.
📘 Kobo Writing life : un complément bien pensé
Kobo Writing life peut être un très bon complément à Amazon avec une forte présence en France, en Suisse, en Belgique et au Canada. Elle permet de diffuser votre ouvrage sur Kobo, Fnac et d’autres plateformes partenaires en version numérique. Et en version numérique seulement puisqu’elle propose uniquement la publication d’e-books, ici pas de version papier intégrée.
📕 Librinova : la solution clé en main
Les services de Librinova sont complets et offrent aux auteur·rices tout ce qu’il faut pour publier son livre : de la relecture à la mise en page, au dépôt légal, à l’ISBN et à la diffusion du livre.
Un coaching éditorial peut également être demandé et le top de la plateforme est qu’elle envoie directement aux éditeurs traditionnels via leur service « tremplin ». Et elle publie également sur Amazon, Fnac, Kobo, etc.
C’est la solution idéale pour déléguer tout le processus ou pour être accompagné. De plus, c’est français et le SAV est donc français. En contre-partie, les services demandent un coût plus élevé et les royalties sont aussi plus faibles que sur Kindle par exemple (environ 40 à 50 % selon les canaux de diffusion choisis).
Créer une couverture attrayante

Lorsqu’on est auteur·rices, la couverture fait partie d’un tout autre domaine, pourtant elle est très importante à prendre en compte. Une bonne couverture, c’est avant tout un bon titre, c’est ce qui frappe aux yeux en premier. Un titre court, efficace, facile à lire et à comprendre. Évitez les titres à rallonge, ils ne font qu’embrouiller les esprits. Sur la couverture, doit se trouver 3 éléments typographiques essentiels :
✅ Le titre
✅ Le sous-titre (éventuellement)
✅ Le nom de l’auteur
En trois mouvements d’œil, on doit comprendre ce que c’est – pour qui ou pour quoi – et de qui. Jusque-là facile !
Mais le plus difficile est le design à proposer. Si vous avez quelques connaissances graphiques et que vous êtes familier de logiciels comme Canva, par exemple, vous pourrez réaliser des couvertures professionnelles attrayantes. Mais il faut connaitre les astuces et les codes liés au graphisme pour que le livre ne finisse pas par paraître « cheap » à cause d’une couverture dite « amateur ».
Chaque genre possède ses propres codes.
👉 Par exemple, en développement personnel, les couleurs sont plutôt claires et les typographies modernes pour des titres bien lisibles.
👉 Pour les livres business, on est plutôt dans le minimalisme, la sobriété et les symboles forts.
👉 Dans le bien-être, on cherche des visuels apaisants et des formes douces.
Faire simple et impactant est tout un art et si vraiment ce n’est pas votre point fort, ne gâchez pas la première impression que vous pourriez laisser à vos futurs lecteurs avec une mauvaise couverture.
Demandez conseils à un professionnel ou l’aide d’un graphiste.
Promouvoir et vendre votre livre
Une fois votre livre publié, il ne s’agira pas d’attendre patiemment, de vendre.
Promouvoir et vendre son livre, surtout en auto-édition, est une aventure à part entière. Presque tout aussi importante que l’écriture elle-même, que la mise en page ou que la couverture.
Lorsque vous choisissez de ne pas passer par une maison d’édition traditionnelle, vous êtes non seulement l’auteur, mais aussi l’éditeur, le communicant et le commercial.
La bonne nouvelle, c’est qu’avec les bons outils et la bonne stratégie, vous pouvez vendre facilement.
Stratégies marketing efficaces
Il faut comprendre qu’un livre, comme tout produit marketing, a besoin d’être promu pendant un bon moment. Ne pensez pas votre stratégie marketing en one-shot, mais plutôt à long terme. Et pour cela, commencez bien avant sa sortie si vous voulez vendre dès la publication.
Créez de l’intérêt, donnez-lui une audience impatiente de lire le contenu.
Partagez votre livre sur vos réseaux sociaux, utilisez vos réseaux pros et persos s’il le faut, parlez-en autour de vous au maximum. Documentez les processus d’écriture, de publication si vous voulez offrir à votre audience les coulisses, les doutes, les attentes, ça crée un lien plus fort.
Créez des supports de vente solides toujours avec un choix de couverture pro. Décrivez votre livre en énonçant les bénéfices pour le lecteur. Travaillez l’image de votre bouquin et dites-vous que qualité visuelle égale crédibilité.
Multipliez les canaux de diffusion
Selon le profil de votre lecteur cible, utilisez les bons canaux pour la promotion de votre livre. Un manuscrit qui se vend bien, est, avant tout, un manuscrit que l’on voit.
Si votre livre touche le domaine professionnel, utilisez une plateforme comme LinkedIn en créant une série de posts sur le lancement de votre livre. Si vous visez le grand public, les jeunes, le bien-être, l’inspiration Instagram sera très appropriée. Montrez-vous avec le livre, lisez un passage, faites réagir.
Bien sûr, si vous avez un site web, présentez votre livre sur votre site. Utilisez la newsletter si vous avez une audience qui vous suit, c’est le canal le plus fiable pour vendre.
Enfin, multipliez les canaux de diffusion :
– Faites de la vente en directe sur votre site internet et gardez 100 % du prix de vente en passant par Stripe ou PayPal pour les paiements. Pensez également à présenter votre livre lors de conférences, de salons ou d’ateliers.
– Kindle Direct Publishing permettra, en revanche, d’avoir une grande portée.
– Diffusez également dans des librairies indépendantes pour être référencé.
Recueillir et utiliser les avis
Les premiers avis sont déterminants. Pour recueillir de premiers avis pertinents, choisissez vos premiers lecteurs (par exemple) et offrez une lecture anticipée en échange d’un retour sincère. Parmi votre audience, vous pouvez faire un jeu-concours puis créer un petit groupe WhatsApp dans lequel vous guiderez avec des questions ouvertes :
– Qu’avez-vous le plus aimé dans ce livre ?
– Conseilleriez-vous ce livre ?
– Y at-il un passage qui vous a marqué ?
– Si vous deviez décrire ce livre en un mot ou une phrase…
C’est une façon de récolter ses premiers avis et d’assurer des ventes à long terme. Mais aussi d’identifier les points forts de votre livre pour vos accroches marketing.
Vous pouvez également encourager la publication d’avis publics.
Quel est le prix d'une auto-édition ?
À combien peut-on évaluer le prix, c’est la question cruciale avant de se lancer.
En réalité, le prix peut varier selon le degré d’autonomie, le choix de qualité, de diffusion et de promotion. Cela peut aller de 0 euro et plusieurs milliers d’euros si vous faites appel à différents prestataires.
Le travail d'écriture
Si vous écrivez vous-même, vous ne débourserez rien.
En revanche, si vous faites appel à un prête-plume par manque de temps par exemple, comptez entre 3 000 et 15 000 euros selon la complexité et la longueur du projet.
La relecture / correction professionnelle
Là aussi, le tarif peut varier en fonction du projet. Le coût peut varier de 200 à 800 euros en moyenne selon le projet et le niveau de correction demandé. Cela peut aller de la correction simple (orthographe, grammaire) à la relecture approfondie (fluidité, style).
La mise en page interne
Le coût varie également en fonction de la complexité du projet. Si c’est de la mise en page simple avec du texte uniquement, ou si c’est une version illustrée. Le prix varie aussi en fonction du nombre de pages évidemment.
La création de la couverture
Si vous avez les compétences, vous n’aurez que le coût du logiciel utilisé comme canva pro ou encore adobe express pour les plus abordables. Si vous faites appel à un graphiste professionnel, vous trouverez des tarifs allant de 150 à 500 euros.
La publication
Si vous passez par Amazon KDP et que vous le faites vous-même, cela ne vous coûtera rien. Si vous passez par un prestataire, notamment pour le bon choix de mot-clés, de catégorie, et pour gagner du temps, il y aura un certain coût selon la prestation demandée.
La publication d’un livre papier et d’un livre numérique pour la même version peut nécessiter de retravailler la mise en page pour bien l’adapter, surtout si c’est un livre illustré. Le choix de la plateforme aussi peut représenter un coût, notamment si vous passez par Librinova. Selon votre méthode diffusion, prévoyez également les frais liés à l’achat du code ISBN pour vos versions publiées.
L'impression du contenu
Si vous choisissez d’avoir du stock pour le présenter en direct lors de conférences ou de salons, cela représente un coût de départ supplémentaire.
Ce coût peut être assez élevé en fonction du nombre de pages et du type de papier utilisé (noir et blanc ou couleurs).
À défaut, comme le propose Amazon KDP, celle-ci se fait à la demande et le coût est déduit sur le prix de vente du livre.
La communication marketing
Selon vos ambitions, cela peut aller de 0 euro à 1 000 euros. Si vous optez pour des séries de posts sur vos réseaux sociaux en vous servant de votre audience déjà établie, vous n’aurez rien à débourser.
En revanche, il faudra y consacrer du temps. Si vous choisissez d’autres moyens comme créer une page de vente dédiée, faire une publicité ciblée ou faire appel à des influenceurs, le coût sera bien supérieure selon la méthode.

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